Santé mentale au travail : et si la clé était dans le dialogue ?
- Cyrille BOUREAU
- 1 nov.
- 3 min de lecture
La santé mentale, nouvelle urgence stratégique
Le rapport publié par Terra Nova le 30 octobre 2025, signé Martin Richer et David Mahé, marque un tournant : la santé mentale n’est plus une question de bien-être accessoire, mais une urgence stratégique pour les entreprises françaises.
Les chiffres sont sans appel :
53 % des Français ont connu un épisode de souffrance psychique en un an ;
les troubles mentaux représentent le premier poste de dépenses de l’Assurance Maladie (23 Mds €) ;
et 35 à 45 % de l’absentéisme en entreprise y sont directement liés.
Pour Terra Nova, les entreprises n’ont plus le choix : elles doivent passer d’une posture défensive à une stratégie proactive.Mais par où commencer ?
Agir sur les causes organisationnelles
Le rapport le rappelle avec force : les causes du mal-être ne sont pas individuelles, elles sont organisationnelles.Ce ne sont pas les fragilités personnelles qu’il faut “réparer”, mais les conditions de travail qu’il faut réguler :
surcharge et pression temporelle,
manque de reconnaissance ou d’autonomie,
conflits de valeurs,
déficit de clarté ou de coopération.
Autrement dit, la santé mentale dépend avant tout de la manière dont on travaille ensemble.Et c’est précisément là que se situe le cœur de la démarche Diagora.
Le dialogue professionnel, premier levier de santé mentale
Chez Diagora, nous faisons le même constat :
Quand le dialogue est absent, la charge mentale s’alourdit.Quand le dialogue existe, la santé et la performance se renforcent.
La plupart des tensions, des désengagements ou des départs ne naissent pas d’un désaccord profond, mais d’une absence de discussion structurée sur le travail réel.Mettre en place des espaces de dialogue – entre collaborateurs, managers et dirigeants – permet d’agir là où tout se joue : dans la régulation quotidienne du travail.
Trois leviers essentiels pour passer de la prévention à l’action
Donner la parole sur le travail réelCréer des temps où l’on parle du travail, pas seulement des résultats : comment il se vit, ce qui freine, ce qui fonctionne. C’est là que surgissent les leviers d’amélioration durables.
Former les managers à la reconnaissance et à la régulationLes managers sont à la fois facteurs de risque et de protection. Les outiller à l’écoute, au feedback, à la reconnaissance, c’est leur permettre de prévenir les tensions avant qu’elles ne deviennent des crises.
Outiller le collectifAvec Diagora, les équipes disposent d’un cadre de dialogue structuré, d’indicateurs concrets (charge, soutien, clarté, participation, équilibre) et de plans d’action co-construits.C’est une approche pragmatique : ni “psy”, ni gadget, mais un levier de prévention primaire au sens de Terra Nova — agir sur le travail lui-même.
Du bien-être subi à la performance partagée
Le rapport Terra Nova rappelle que les entreprises engagées en qualité de vie et conditions de travail ont 5 fois plus de salariés engagés et 91 % de collaborateurs en bonne santé en plus.Autrement dit : la santé mentale n’est pas un coût, mais un investissement de performance durable.
Chez Diagora, nous voyons chaque jour que le dialogue professionnel est le premier outil de santé mentale.Parce qu’il redonne du pouvoir d’agir à chacun, rétablit la reconnaissance, et recrée du collectif.
En conclusion
La santé mentale n’est pas une affaire de cellule de crise ni de hotline d’urgence.C’est une affaire de management, d’organisation et de dialogue.Le rapport de Terra Nova le dit : les entreprises n’ont plus le choix de l’attentisme.Nous ajoutons : elles ont, avec des démarches comme Diagora, les moyens d’agir concrètement.
Faire du travail un facteur de santé plutôt qu’un facteur de risque : c’est là que commence la transformation.
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